Ce mois-ci Vegan freestyle fête ses 4 ans !
4 ans de partage, de recettes végétales, de réflexions sur le mode de vie vegan et bien plus encore …
Et surtout plus de 4 ans de véganisme à mon compteur ;-)
Le moment idéal pour faire un petit article bilan sur ces 10 choses que j’aurais aimé savoir avant de devenir vegan !
Parce qu’on voit beaucoup de bullshit dites sur le véganisme, alors peut-être que cela va vous aider à dé-dramatiser, à sauter le pas ou à le voir autrement.
Après cela reste mon expérience, ce n’est en aucun cas parole d’évangile ;-)
Chacun a bien évidemment sa propre expérience et son propre chemin.
Je suis devenue vegan après un long cheminement plus au moins conscient.
Il y a deux ans je vous aurais dit que j’aurais voulu que ce soit plus rapide, mais en fait avec le recul, je pense maintenant qu’il faut laisser le temps au temps car ça nous laisse la possibilité de voir où on va et pourquoi on fait cela.

Il ne faut pas aborder le véganisme comme un truc à la mode ou un nouveau régime.
C’est vraiment un changement profond de lifestyle, avec tout un processus qui se fait.
Au début on ne se rend pas compte mais plein de choses autour de nous vont changer.
Si au niveau alimentaire, c’est plutôt simple … ce n’est pas si simple au niveau social.
Devenir vegan c’est remettre en question sa culture, son éducation mais ça peut aussi être politique, écologique, militant.
C’est l’empathie à son paroxysme.
C’est même remettre en question sa spiritualité pour certains….
Le véganisme est une convergence des luttes à laquelle on ne s’attend pas forcément au départ.
Il existe 1001 raisons de devenir vegan mais il existe également 1001 excuses que l’on se trouve pour ne pas l’être.
Changer ses habitudes, sa façon de voir les choses ne se fait pas en une nuit…
Quoique certains le font après avoir vu au hasard :
- Earthlings
- Cowspiracy (disponible sur Netflix)
- What the Health (disponible sur Netflix)
- Forks over knives (disponible sur Netflix)
- ou “Le plus grand discours de votre vie” de Garowsky
Mais après, le reste-t-il vraiment ? Un électrochoc peut aider pour démarrer mais ensuite il faudra changer en profondeur, car on sait à quel point l’humain peut être soit dans le déni, soit résiliant (mais je vous parle de tout ça un peu plus loin…)
Dans cet article bilan “4 ans de véganisme”, je vais partager toutes ces choses qui auraient fait que je serais devenue vegan plutôt si j’avais su…
Tout en sachant que devenir vegan il y a 4 ans et devenir vegan aujourd’hui sont deux choses très différentes tellement les choses ont changé et évolué rapidement !! (dans le bon sens pour une fois ;-))
Et si vous me lisez et que vous êtes vegan depuis 10 ans, vous avez sûrement une expérience encore plus différente de la mienne !
1. Il ne faut pas avoir peur de tout remettre en question
Ce n’est jamais quelque chose qui m’a fait peur car je ne fais pas partie des gens qui pensent avoir toujours raison, savoir la meilleure manière de faire ceci ou cela.
Au contraire, j’aime apprendre chaque jour, j’aime challenger mes certitudes et tout remettre en question au fur et à mesure de mon évolution.
D’ailleurs, la « vegan » que je suis aujourd’hui est à mille lieux de la « vegan » que j’étais en 2015 !
Ce qu’on peut dire après 4 ans, c’est qu’être vegan a changé ma façon de manger, mon rapport à la nourriture, mon rapport à la vie, mon rapport à l’écologie, mon rapport à l’être humain … à tout … en fait.
Ça t’apprend au fond à savoir dans quel monde tu vis pour ne plus le subir.
Une chose est sûre, être vegan c’est être conscient, actif, réfléchi, ne jamais gober sans une once de réflexion ce qu’on vous dit à la télé, dans les médias, sur internet sans faire vous même vos recherches et votre propre réflexion.
C’est être constamment en alerte.

Le monde tu ne peux pas le changer, mais ce que tu peux changer c’est ta façon de voir les choses et d’agir.
Après le véganisme peut ne pas correspondre à toutes les personnalités.
Si (comme moi) vous êtes un scanneur capable d’ingurgiter beaucoup d’infos en quelques semaines seulement, alors allez-y, foncez !
Si vous êtes plutôt à ne pas vouloir vous prendre le chou, à avoir d’autres priorités, à ne pas trop vous poser de questions, à avoir peur du conflit, alors optez peut-être simplement pour une alimentation la plus végétale possible et prenez votre temps pour le reste.
2. Il n’y a pas besoin d’être expert en nutrition et il ne faut pas croire au mythe des carences
Je pensais qu’il fallait être expert en nutrition alors qu’on se rend vite compte que la plupart du temps les nutritionnistes n’y connaissent rien … et répètent ce qu’ils ont appris dans leurs cours mais ce n’est pas adapté à nos besoins en tant que végétalien.
Ce n’est pas leur faute, c’est malheureusement la formation en France qui est comme ça.
Pour être calé en végétalisme, il faut se former à l’étranger.
Du coup par la force des choses, on reprend le contrôle sur notre corps, on apprend et on devient nous même des “experts en nutrition”.
Au départ, je pensais qu’il fallait manger des céréales et des légumineuses à tous les repas.
Mais je me suis vite rendue compte que c’était trop riche et trop lourd à digérer, les légumineuses sont importantes mais les besoins varient selon notre activité.
Au début je voulais tout calculer, limite chaque nutriment à chaque repas, j’avais peur de manquer de fer, de protéine, de calcium … Bref je cherchais des équivalences partout.
Mais après de nombreuses lectures et recherches sur l’alimentation végétale et physiologique, j’ai compris que si je mangeais de tout à ma faim et en écoutant mes sensations, je n’avais aucune crainte à avoir.
Chose qui est assez difficile avec toutes les injonctions alimentaires qui existent mais pas impossible !
On nous fait croire qu’on doit suivre des programmes alors qu’instinctivement notre corps est tout à fait capable de se gérer, il n’y avait aucune raison de se prendre la tête avec des calculs savants.
La seule chose à faire est de se supplémenter en B12 et de ne surtout pas attendre ! Si vous êtes inquiets, faire une prise de sang et analyse urinaire (indispensable pour la B12) une fois par an ou quand on a un coup de mou.
Mais rien de différent de lorsqu’on était « omni ».
On n’a pas plus de chance d’avoir des carences en étant vegan qu’en était omni, bien au contraire même car on fait beaucoup plus attention et on s’informe.
3. Écouter son corps et non un dogme
Les premières années de mon véganisme, j’ai voulu m’informer et comme je suis très curieuse, j’ai voulu tester un peu tous les « mouvements » qui s’apparentent aux régimes vegan.
Il y a eu une vague de personnalités vegan qui ne sont plus vegan aujourd’hui parce qu’ils/elles ont voulu suivre un dogme quelconque à l’extrême, sans se remettre en question, sans écouter leur corps et leurs besoins.
Forcément sur le long terme, c’est pas très viable comme approche ! Et surtout ça n’a rien à voir avec le véganisme.
Donc rien d’étonnant que ces gens ne parviennent pas à conserver une alimentation végétale.
Il faut faire marcher son bon sens et ne pas tomber dans les pièges.
En gros, si quelque chose ne vous parait pas normal, alors fuyez.
Après avoir fait le tour, je suis arrivée à une alimentation plus intuitive à l’écoute de mon corps et non pas d’un dogme quelconque.
Aujourd’hui, mon alimentation végétale c’est : manger de tout, de manière variée, à satiété, suivre les saisons, ne pas me forcer à manger quelque chose car “c’est healthy” ou m’interdire une autre chose car “c’est malsain”.

Chaque aliment (végétal hein on est bien d’accord) a un rôle à jouer dans mon corps. Si mon corps le réclame c’est qu’il y a une raison.
Le véganisme c’est exclure une catégorie d’aliment (issus des animaux) mais ce n’est pas exclure une catégorie de nutriments.
4. Il n’existe pas de vegan parfait
Quand on débute dans le véganisme on se rend compte qu’il existe plein d’autres points que juste adopter une alimentation végétale.
Il y a beaucoup d’attentes, de règles, de jugements.
Et on a peur de ne pas être à la hauteur.
De ne pas être parfait.
Comme on dit “le mieux est le mortel ennemi du bien” et le piège de vouloir être parfait est que l’on risque de se décourager et d’opter l’attitude du « foutu pour foutu ».
Par exemple, si l’on « craque » entre guillemet, c’est à dire si on adopte un comportement ou si on mange un aliment qualifié de « non vegan », on peut avoir envie de se dire « bon ben tant pis, vu que j’ai déconné, je remange des animaux ».

En fait, il faut juste faire du mieux que l’on peut, ce qui n’est pas forcément le mieux du voisin ni le mieux de la communauté.
Mais il est important de ne pas se perdre et de toujours aborder son véganisme comme quelque chose de positif et non quelque chose de restrictif.
Ce qui m’amène au point suivant.
5. On n’est pas vegan avec de la volonté
Il faut vraiment aborder le véganisme comme un changement de paradigme et non comme une restriction imposée par notre volonté.
Au début, on peut penser « bon ok, je veux être vegan, je vais m’interdire tous ces aliments d’origine animale même s’ils me donnent encore super envie mais à la force de ma volonté je ne craquerais pas ».
C’est totalement la mentalité des régimes, et donc comme pour les régimes, je pense que vous avez compris que cette méthode sera vouée à l’échec.
Pour changer son alimentation, il faut vraiment comprendre pourquoi on veut la changer et il faut vraiment que notre cerveau reçoive l’information qu’en fait ce qu’on mangeait avant n’est juste plus de la nourriture consommable.
Genre ça ne vous viendrait pas à l’idée de manger votre chien ou votre chat (enfin j’espère – sinon voyez ça comme un meuble haha), donc à partir du moment où vous voyez la viande comme votre chien, vous n’aurez juste plus envie d’en manger.

Mais tout cela, ça ne se fait pas au niveau conscient, ça se fait au niveau inconscient au fur et à mesure qu’on approfondie les raisons de son changement.
Pour moi par exemple, ça a débuté pour les animaux.
J’ai regardé le documentaire Earthlings qui m’a marqué à vie par sa violence et qui a vraiment fait un électrochoc à mon cerveau sur ce plan là.
À partir de là, mon cerveau a commencé à comprendre que les animaux n’étaient en réalité pas des aliments, malgré ce qu’il avait appris depuis ma naissance.
Puis après j’ai regardé des documentaires sur la santé, et une fois de plus, mon cerveau a emmagasiné des informations qui font que désormais quand je vois un morceau de viande, mon cerveau voit vraiment un aliment impropre à la consommation.
Je m’en suis rendue compte une fois, j’ai eu une pub Facebook pour genre un restaurant à barbecue avec des énormes pièces de viande qui grillaient et rôtissaient et pendant 30 secondes j’ai pensé que c’était une pub qui dénonçait les abattoirs et la souffrance animale. Ça ne m’est pas du tout venue à l’idée spontanément que c’était une pub pour un resto et que des gens pouvaient baver devant ça !
C’est cela changer de paradigme.
Et c’est ce qui fait que quand quelqu’un te dit « Je ne sais pas comment tu fais, moi j’aime trop (au choix) : la viande, le fromage, les gâteaux, le poulet, les sushis … »
En fait, c’est très simple, une fois que tu as « hacké » ton cerveau, ces ingrédients ne seront simplement plus des aliments pour toi.
Mais dans l’histoire, la volonté ne joue aucune rôle.
6. Les gens vont arrêter de vous en parler
Au début quand on devient vegan on a l’impression que cette phase ne va jamais s’arrêter.
On a l’impression qu’on n’aura plus jamais un repas tranquille, que systématiquement quelqu’un va vous brancher sur le sujet, qu’à chaque repas, vous aurez un interrogatoire.
Alors oui, selon votre entourage, ça va durer quelques temps, on va vous poser des questions, Tata Ginette fera peut-être des remarques désobligeantes au repas de famille, vous aurez des supers blagues pourries genre : « Et le cri de la carotte ? » ou « Ah t’as amené des graines pour le repas ? »
Ou alors les faux écolo concernés par tes faux-pas :
“Et t’as pensé au soja qui détruit et nuit à l’écosystème” ou “Et tes bananes, elles ont pris l’avion” ou “Manger des plantes et des céréales c’est extrémiste, tu détruis l’emploi français » !
Bref, rassurez-vous ça passe, au bout d’un moment les gens oublient même que vous avez une alimentation différente.
Autre point qui peut vous arriver : apprendre à gérer toutes les polices : la police du sucre, la police des noix de cajou, la police de l’avocat, la police du gras, la police de l’huile de palme, etc …
C’est assez désagréable d’être sans cesse juger alors qu’on fait du mieux qu’on peut, donc mon seul conseil : ignorez ces gens-là et concentrez-vous sur vous.
Certains sont des trolls, d’autres pensent peut-être bien faire mais au final vous êtes le seul juge de vos actes et on retourne au point 4 : personne n’est pas parfait !
7. On peut aussi manger comme de la merde en étant vegan
Vegan ne veut pas dire healthy.
Au début on a l’impression de manger des trucs super sains comme si tous les produits vegan étaient forcément bons et healthy.
Mais ce n’est pas forcément le cas, vous pouvez tout à faire être vegan et vous nourrir exclusivement de « junk food », de plats préparés, de pizza, de burger, de hot-dog, de cordon bleu, de nuggets et de frites.

Maintenant tout cela existe en mode vegan ! Et même si c’est moins mauvais que les équivalents en version animale, ce n’est pas non plus l’alimentation la plus équilibrée du monde.
Après libre à chacun de choisir sa façon de se nourrir, certains décident de végétaliser leur alimentation uniquement pour des raisons éthiques de souffrances animales et ne s’intéressent pas à l’aspect santé.
D’autres sont attirés par l’alimentation végétale pour des raisons de santé et découvrent après le côté éthique.
Mais en tout cas, si vous avez peur de devenir orthorexique en étant vegan, pas de crainte vous pourrez manger de la junk food à profusion si vous le souhaitez ;-)
8. Non vous n’êtes pas le seul vegan au monde
L’homme est un animal social et quand on décide de changer de vie, on a envie de retrouver un sentiment d’appartenance.
C’est normal.
C’est pourquoi au début (et même ensuite) on peut se trouver une communauté vegan.
Déjà pour ne pas se sentir seul, puis pour partager votre quotidien, vos difficultés, vos réussites etc …
Vous pouvez le faire de plusieurs manières : rejoindre des groupes Facebook, créer un compte Instagram et suivre d’autres vegan, voire même créer un blog pour partager vos recettes.
Devenir vegan vous permettra aussi de faire un peu de ménage dans votre vie car c’est un bon radar à personnes toxiques. Tous ceux qui voudront vous rabaisser, vous démoraliser, voire vous humilier.
Ce sera donc le moment idéal pour faire les bons choix et garder seulement les personnes bienveillantes dans votre vie. C’est un des petits bonus ;-)
9. Vous allez manger beaucoup plus varié qu’avant
Avant-dernier point, le plus important peut-être si vous aimez la nourriture : en adoptant une alimentation végétale, vous allez manger beaucoup, mais alors beaucoup plus varié qu’avant.
Et du coup si vous n’aimiez pas mangé, cela risque de bien changer.
Déjà parce qu’il y a énormément d’ingrédients nouveaux à découvrir, de nouvelles épices, de nouveaux types de préparation, de nouvelles cuisines, et que si vous êtes curieux comme moi, vous allez tout vouloir goûter !!
J’adorais déjà découvrir plein de nouvelles recettes avant, mais il faut dire qu’avec la cuisine végétale, ma créativité est au max !
Mais après vous pouvez tout à fait manger des pâtes aux tomates tous les jours ou alors tourner sur 5 recettes chaque semaine.
De mon côté, je ne suis pas du tout comme ça, j’adore découvrir et tester des choses.

J’adore chercher de nouvelles inspirations chaque jour et c’est pour ça que j’ai lancé mes meal plan #MaSemaineVegan où je propose chaque vendredi 5 nouveaux plats salées inspirés des 4 coins du monde.
J’adore choisir un pays et décliner 5 plats en mode végétal comme le Liban, l’Espagne, le Japon, le Vietnam … ou alors mélanger les saveurs pour des meal plans originaux.
Et du coup ça me permet de faire profiter des gens comme vous, mais qui n’ont pas le temps de chercher l’inspiration et les recettes mais ont quand même envie de se faire plaisir et de découvrir la diversité de la cuisine végétale.
10. La phase « Fuck the world » va passer
Au début, je dirais même pendant les premières années, on est en colère … mais genre vraiment en colère …
En colère en mode Jessica Jones quoi … où t’as juste envie d’envoyer l’humanité toute entière contre un mur.
Contre les humains qui osent faire ça à des animaux
Contre les états qui ont légalisé tout cela et ont tout fait pour cacher l’horrible réalité aux masses
Contre la loi qui préfère condamner des associations de défenses des animaux plutôt que des bourreaux responsables de torture
Contre chaque nouveau scandale, chaque nouvelle vidéo
Contre les gens qui ne veulent pas ouvrir les yeux
Contre notre famille qui au lieu de nous soutenir va nous juger
Contre nos amis qui pour dé-dramatiser vont faire des blagues relous histoire de ne pas voir la réalité en face
Contre nous même pour avoir été dupé pendant tant d’années
Puis on va apprendre à canaliser cette colère et à la transformer en des pensées et des actions positives.
Ce n’est qu’en comprenant qu’on peut avancer et ce n’est qu’en faisant des petites actions au quotidien qu’on pourra changer les choses.
Je garde espoir à chaque nouveau procès que les actes de torture seront condamnés et que les lanceurs d’alerte seront remerciés.
Je garde espoir que les états vont changer (peut être par obligation avec l’échéance de plus en plus proche de la catastrophe écologique)
Je garde espoir qu’à chaque nouveau scandale des gens vont se tourner vers l’alimentation végétale et faire des petits changements dans leur vie.
Une fois qu’on a compris qu’en fait les gens n’y sont pour rien, que c’est simplement leur dissonance cognitive qui les fait réagir comme ça, il n’a plus qu’à travailler chaque jour, à briser peu à peu ce mécanisme de défense que tout le monde possède.
Je ne vais pas m’étaler sur le sujet de la dissonance cognitive même si ça me passionne et que ça explique tellement de situations atroces qui se déroulent au quotidien sans que personne n’intervienne.
Aujourd’hui je suis toujours en colère bien sûr mais à un degré bien plus maîtrisé et je préfère concentrer mon énergie sur aider les gens au quotidien à réduire ou arrêter les produits animaux.
Et je me dis que chaque plat que vous faites sans animaux est une victoire :-)