La semaine dernière, vous découvriez la première partie de cet article qui en comptera 5 et qui parlait de « Pourquoi arrêter la viande » ?

Aujourd’hui, je vais tenter de répondre à la question qui brûle toutes les lèvres :

Est-il bon pour la santé de manger des produits animaux ?

Depuis votre enfance, que ce soit à la maison, à l’école, à la télévision, on vous rabâche que les produits animaux sont indispensables pour que vous soyez en bonne santé.

Viande = protéines

Lait = calcium

Poisson = Oméga 3

Alors je sais, je vous demande pendant quelques minutes d’oublier tout ce qui vous a été dit depuis toujours, d’oublier ce qu’on vous a inculqué depuis votre plus jeune âge et de vous ouvrir à une réalité alternative.

Dans cette partie, je vais parler uniquement de la vision scientifique et médicale de ce thème. La souffrance animale qui découle de la consommation de viande et de produits animaux sera traitée dans une autre partie.

En fin d’article vous retrouverez une liste de documentaires et de livres que je vous invite vraiment à visionner/lire pour vous faire votre propre opinion. Car pour tout changement de vie, il est important de s’informer pour changer sa vision et sa façon de pensée par soi même.

 

Sans suspense, la viande rouge est mauvaise pour la santé

Bon je pense que vous ne tombez pas de votre chaise.

Même si pendant longtemps les scientifiques ont gardé cette information relativement confidentielle, on peut dire que ces dernières années ils se sont lâchés et osent dire ouvertement que oui la viande rouge est mauvaise pour la santé, elle est même classée avec les produits carnés transformées comme cancérogènes.

On se souvient tous de cette étude du CIRC (Centre international de recherche pour le cancer) qui a fait grand bruit en 2015 et qui a semé un vent de panique.

Mais est-ce que quelque chose a changé depuis ça ?

Aucune …

On n’en parle plus, on met la tête dans le sable et on attend que ça passe.

On peut clairement voir une dissonance cognitive car d’un côté il y a de plus en plus de maladies liées à la consommation de la viande mais de l’autre, le système est fait de tel sorte que les gens sont encouragés à continuer à manger ces mêmes produits qui les ont rendus malades.

Comme si le lien entre alimentation et maladie était inexistant.

On a bien droit au conseil « 3 produits laitiers par jour » dans les pubs donc j’imagine qu’un jour on aura « 3 portions de viande par semaine pour rester en bonne santé » pour rassurer les gens !

Mais clairement, pourquoi la viande est-elle mauvaise pour la santé ?

C’est parti pour la minute scientifique.

Pour plusieurs raisons :

  • la viande est pauvre en fibre
  • riche en graisse (80%)
  • riche en cholestérol
  • riche en mauvaise protéine
  • elle libère des AGE (toxine) à la cuisson

Mais ce qui est mis en avant par cette étude c’est le rôle du fer héminique (présent dans le sang de la viande) et les nitrates/nitrites utilisés pour la préparation des viandes transformées (additifs servant à la conservation de la viande).

De plus, comme l’explique le Docteur T. Colin Campbell dans le documentaire « Food Choices » :

« Les protéines animales augmentent les niveaux de cholestérol dans le sang, une chose dont la plupart des gens ne sont pas conscients. Elles sont à l’origine de maladies du cœur. Elles augmentent la production de ce qu’on appelle les radicaux libres, des molécules très réactives qui stimulent le vieillissement et encouragent la formation de cancers. Elles stimulent la production de mauvaises hormones, augmentent le niveau d’œstrogènes chez les femmes associés au cancer du sein. »

La viande est très dense en calorie mais ne remplit pas beaucoup l’estomac.
On a donc besoin d’une grande quantité pour être rassasié.

Problème : au vu de la longueur de nos intestins la viande stagne, putréfie et fermente pendant des jours dans le colon.

C’est pourquoi 50 gr de viande transformée consommée quotidiennement accroît le risque de cancer colorectal de 18%. 

Saviez-vous qu’on retrouve dans le colon des aliments qui ont putréfié pendant des années ?

Pas très glamour je vous l’accorde … mais c’est la triste réalité !

produits animaux

Mais le poulet, lui il est bon pour la santé ?

Pas plus désolée.

Certes la viande blanche est une viande plus maigre (67%).

Génial vous vous dites, mais non !

La proportion de cholestérol est du coup plus élevée. En fait le cholestérol se fabrique naturellement dans notre foie, il est donc très mauvais d’en absorber en plus !

Comme l’explique le Docteur John A. McDougall, que ce soit la viande rouge, la viande blanche ou le poisson, ils sont tous « très élevé en gras, protéine et cholestérol et sans fibre ».

L’excès de gras va du coup empêcher le transport de l’oxygène dans nos cellules, c’est à cause de ça que les artères vont se boucher.

Je vous épargne la liste des maladies qui peuvent surgir, mais si vous êtes curieux, faites vos recherches.

Mail il existe un autre problème de salubrité lié aux conditions de vie des volailles dans l’élevage industriel.

Comme l’a révélé l’une des nombreuses enquêtes de L214, les poulets et dindes sont entassés dans des hangars (22 par m2), ils pataugent toute la journée dans leurs excréments et respire un air saturé en ammoniac qui leur brûle les poumons.

Suite à cela, ils doivent subir un traitement puissant aux antibiotiques.

Et ces mêmes antibiotiques se retrouvent dans votre viande.

Sans parler des scandales sanitaires qui régulièrement obligent le massacre de tout un élevage qui n’a pas résisté à un virus.

Et là vous vous dites, « mais c’est bon moi je mange du poulet bio, label rouge, élevé en plein-air, sans OGM » ! Ok mais 84% des volailles en France sont issues de l’élevage intensif et quand vous achetez des plats préparés, que vous allez au restaurant, à la cantine, vous n’avez aucune idée de l’endroit où il vient.

Et le poisson c’est bon pour la santé et c’est pauvre en gras non !?

L’état dramatique de nos océans n’est plus un secret pour personne.

Pas plus tard que la semaine dernière, une nouvelle étude sur les mollusques, les crustacés et le sel a démontré qu’il y avait une présence notable de microplastiques.

En 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans.

Donc vous savez qu’aujourd’hui le problème du poisson et autres espèces aquatiques, qu’il soit de rivière, de mer ou d’océan c’est qu’il est contaminé, extrêmement pollué, trop riche en métaux lourds comme le mercure.

produits animaux

Le thon par exemple, qui est en haut de la chaîne alimentaire concentre tous les polluants, alors que c’est le poisson préféré des gens !

Je ne vous parle même pas des poissons d’élevage qui sont dans des bassins, serrés comme des sardines et de l’UE qui a autorisé qu’ils soient nourris de farine animale si l’éleveur le décide.

Après ils contiennent peut-être certes moins de gras mais ça ne veut pas dire que c’est mieux.

C’est juste moins pire.

Le lait c’est pour les bébés en pleine croissance

Bon là ce n’est pas un scoop.

Ça semble même logique non ?

Et pourtant nous sommes les seuls mammifères à continuer à consommer du lait après le sevrage et qui plus est, un lait qui n’est pas celui de notre mère !

Alors pourquoi nous, animaux humain, boit-on du lait de vache toute notre vie ?

Nous n’avons pas besoin des facteurs de croissance d’une autre espèce ! C’est juste profondément absurde.

Ce cocktail d’hormones est un haut risque de cancer de la prostate.

Je ne vais pas m’étendre sur le sujet du lait, je vous invite à lire l’article : 17 raisons d’arrêter les produits laitiers sur le blog.

Et les œufs c’est quand même bon pour la santé ?

Les œufs sont la source la plus concentrée de cholestérol.

Le jaune d’œuf a déjà mauvaise réputation et une étude canadienne a démontré que manger un jaune d’œuf était presque aussi nocif que la cigarette car il augmente le risque d’athéro-sclérose.

Il est établit depuis longtemps qu’un taux élevé de cholestérol augmente les risques de maladies cardio-vasculaires, et le jaune d’œuf en contient beaucoup.

Et l’œuf c’est un peu comme le lait, il se trouve partout : dans les gâteaux, dans les plats préparés, dans des pains, dans certaines pâtes, même dans certaines boissons et certains steaks « végétariens ».

Ce qui fait que sans s’en rendre compte, la consommation d’œufs peut être très élevée et avoir un impact négatif sur nos artères.

Sans parler, comme pour la production de volailles de l’état déplorable des poules dans les élevages industriels. Une autre enquête de L214  dans un élevage de poules dans l’Ain montrent des images insoutenables : des œufs couverts de poux, des asticots, des cadavres de poules au milieu des œufs à ramasser…

En plus du drame animal c’est également un drame sanitaire. Et ce sont ces mêmes œufs qui se retrouvent dans vos supermarchés ou vos produits tout prêts.

produits animaux

Mais la viande, le poisson et les produits animaux c’est trop bon quand même !

Ouais… Je peux comprendre ce point de vue gustatif, même si je ne le partage plus du tout à l’heure d’aujourd’hui.

Tout est question d’habitude en fait.

Tout vegan a été un mangeur d’animaux et tout vegan vous dira que ça ne lui manque pas du tout, même si ça n’a pas été une étape forcément évidente.

Vous vous dites peut-être qu’il se convainc lui même, qu’il n’y croit pas vraiment. Mais je vous assure que c’est la réalité.

Les rares fois où je sens une odeur d’œuf, ça me donne presque la nausée cette odeur de souffre alors qu’avant j’adorais ça ! C’est la même chose quand je passe devant un rayon boucherie ou poissonnerie, l’odeur du sang, du cadavre est vraiment insoutenable !

Pourquoi ça ne nous manque pas ?

Parce que l’alimentation végétale est tellement riche et diversifiée, tellement naturelle et savoureuse, parce qu’il existe aujourd’hui tellement d’alternatives pour ne jamais se sentir frustré que ce n’est pas possible de regretter le goût du sang.

Mais alors, si on ne peut plus manger tout ça, comment allons-nous faire ? Comment allons-nous apporter à notre corps les besoins essentiels ?

Je pense que vous savez déjà la réponse non ? … Grâce aux végétaux bien sûr.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de cet article autour du thème des carences.

 

Lectures et documentaires pour vous informer sur le sujet :

  • L’enquête Campbell – T. Collin Campbell (livre)
  • What the health – Documentaire disponible sur Netflix
  • Faut-il manger les animaux ? Jonathan Safran Foer (livre)
  • Food Choice – Documentaire disponible sur Netflix
  • Forks over Knives (la Santé dans l’assiette) – Documentaire disponible sur Netflix
  • Les enquêtes de L214

 

 

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Depuis tout petit on vous dit de ne pas prendre de longues douches, de ne pas laisser couler l’eau quand vous vous lavez les dents, de circuler à vélo plutôt qu’en voiture, de trier vos ordures, d’éteindre la lumière quand vous quittez une pièce.

Tous ces petits gestes du quotidien qui vous donnent bonne conscience et vous permettent de vous la jouer écolo devant vos potes.

Bah quoi, oui vous aussi vous avez envie de sauver la planète non ?

J’ai une triste nouvelle pour vous.

Ça ne sert STRICTEMENT à rien.

C’est comme écoper le Titanic à la petite cuillère.

Mais la bonne nouvelle c’est qu’il existe un truc qui va rattraper toutes ces années perdues.

Un truc tellement simple, qui ne demande presque aucun effort.

Un truc encore plus facile que de couper sa douche au bout de 5 minutes alors qu’on a envie d’y rester encore 10.

Un truc encore plus facile que de vous relevez de votre canapé car vous avez oublié d’éteindre la lumière de la salle de bain.

Un truc encore plus facile que de prendre son vélo sous 40°C alors que vous tueriez pour être dans votre voiture climatisée…

ARRÊTER LA VIANDE

Non ce n’est pas un choix extrême.

Non vous n’allez pas vous couper un membre, renoncer à tout votre héritage ou vous baignez au milieu des requins.

Il vous suffira juste d’aller dans le rayon d’à côté au supermarché.

C’est à la portée d’absolument tout le monde.

Alors pourquoi seulement un pourcentage minime de la population est prêt à prendre cette décision ?

Parce que personne ne donne les bonnes raisons ni pour le devenir ni pour arrêter de consommer des animaux.

Parce que vous ne verrez pas tout cela dans les médias mainstream, gouverné par la finance et les grands groupes industriels.

Parce que ça demande de la recherche et de la volonté de changer son mode de vie, son mode de pensée, son mode de consommation.

Mais vous pouvez le faire. Tout le monde peut le faire.

Pas de recettes magiques.

Juste le désir de faire un peu mieux, chaque jour.

Un peu mieux pour vous, pour votre santé, pour les animaux, pour l’environnement.

pourquoi arrêter la viande

Cet article va être divisé en plusieurs parties et chaque semaine, le dimanche, je posterai un nouvel article sur ce sujet.

Les thèmes suivants vont être abordé :

  1. Tour d’horizon de la société de consommation actuelle
  2. Est-il bon pour la santé de manger des produits animaux ?
  3. Les carences sont-elles inévitables dans une alimentation végétale ?
  4. L’exploitation animale et l’impact écologique
  5. Les changements positifs de l’arrêt des produits animaux

Commençons aujourd’hui par le premier thème qui nous aide à comprendre comment fonctionne notre société de consommation actuelle.

Pourquoi mange t-on de la viande ?

Avouez-le, vous ne savez pas vraiment pourquoi vous mangez de la viande.

Rassurez-vous, pendant longtemps je ne l’ai pas su non plus.

Pourquoi avons-nous tous (ou presque) mangé de la viande dans notre vie ?

Parce qu’on nous l’a appris ? Parce que c’est comme ça ?

On peut dire clairement que c’est devenu une habitude.

Vous ne vous êtes jamais posé la question … sûrement.

Vous vous dites peut-être que vous mangez de la viande parce que c’est bon ?

Parce que c’est riche en fer ?

Parce que c’est plein de protéines pour avoir de beaux muscles ?

Ou tout simplement pour vivre… ?

L’homme aime parfois se comparer à l’homme préhistorique ou au lion chassant sa proie pour se justifier.

Certains évoquent même la chaîne alimentaire.

La totale.

 

Mais d’où vient la viande ?

Vous allez vous dire que cette question peut sembler stupide.

Mais pourtant.

Savez-vous que 30% des enfants n’ont aucune idée de ce qu’est le jambon ?

Étonnant ?

Pas vraiment.

Tout est fait pour qu’ils n’y pensent pas, car clairement, quel enfant a envie de manger Babe ?

La réponse est simple : aucun.

Essayez pour voir. Proposez à votre enfant une petite tranche de Babe, de Bambi ou de Pan-pan pour le dîner, vous verrez sa réponse.

Aujourd’hui tout est fait pour déshumaniser l’animal.

Hop un passage au supermarché et on a les tranches parfaites, sous vide, bien coupées, avec un petit coup de colorant rose pour éviter la couleur grisâtre qui donne pas envie.

Bienvenue dans le mode « prédateur 2.0 ».

 

Appelons un chat un chat

Pour continuer dans la « déshumanisation » le nom de l’animal a été changé.

Pourquoi à votre avis ?

La réponse est claire : pour qu’on oublie ce que c’est.

pourquoi arrêter la viande

Revenons à notre petit Babe. En général, à part pour les oreilles et les pieds de cochon qui ont le mérite d’être vraiment clair, le jambon, la saucisse, le saucisson, l’andouillette, le boudin sont relativement peu identifiables.

Mais si vous faites une recherche pour savoir ce que c’est vraiment, c’est franchement moins glamour …

Allez, on essaie ? Tapez « boudin noir » dans votre moteur de recherche.

Qu’est-ce qu’on lit ?

Ingrédients de base du boudin noir : 1. Sang de porc 2. Graisse de porc 3. Viande de porc 4. Intestin de porc.

Est-ce que sérieusement quelqu’un qui lit ça sur une petite pancarte au supermarché va l’acheter en se disant « Wow ça a l’air vraiment super bon ! » ?

J’en doute sérieusement, pas vous ?

Je ne jette la pierre à personne. On m’a nourri de boudin noir toute mon enfance, et sincèrement je n’avais absolument aucune idée de ce que ça pouvait contenir. Je trouvais même ça mignon comme petit nom … boudin noir …

Puis un jour j’ai su.

Et tout à coup, c’était vachement moins mignon.

Tellement moins que je n’ai plus jamais voulu en manger.

C’est pourquoi ….

Le marketing est là pour nous aliéner

Encore une petite expérience pour vous.

Le soir, quand vous êtes affalé sur votre canapé après une longue journée et que les chaînes de télé ont vendu très cher « votre temps de cerveau disponible » comme disait le PDG d’une grande chaîne, essayez de regarder la pub d’un autre œil.

Une fois qu’on a accepté le postulat qu’on a été manipulé par les pubs pendant des années, ça devient assez marrant de s’amuser à les décrypter à notre tour.

En quelques secondes, vous verrez à quel point les publicités reflètent les angoisses du moment de l’industriel qui tente de rassurer le consommateur.

Des exemples ?

Il y a quelques années, nous avons eu tous les scandales sanitaires avec la vache folle ou la grippe aviaire. Toutes les pubs étaient tournées pour nous garantir l’origine France et le contrôle de la viande, les labels rouges pour la qualité. Comme si les maladies s’arrêtaient à la frontière.

Ces dernières années, on a eu la folie du Made in France. Donc toutes les marques nous dégainaient le petit logo ou la petite phrase pour nous garantir que leur produit avait quelque chose de près ou de loin à voir avec la France.

Puis les vidéos sur les souffrances animales ont fait leur arrivée. Alors il y a eu la pub qui nous montre l’éleveur qui s’occupe de ses animaux comme de la prunelle de ses yeux. On nous invite même à aller visiter les élevages pour voir comme c’est fabuleux. Dommage, on n’a pas encore l’option « visite de l’abattoir ». Je ne comprends vraiment pas pourquoi …

En ce moment, les gens commencent à se rendre compte qu’on les a un peu pris pour des jambons ces dernières décennies et que peut-être que ce qui se trouvait dans leur assiette était quelque peu bourré d’antibiotiques, d’OGM, de pesticides, de conservateurs plus que louches … Alors que se passe-t’il ?

Et bien on a droit à tout l’attirail : « élevé en pleine air, sans OGM, sans antibiotique, sans pesticide, sans conservateur». On n’a jamais eu de la viande si clean ! Mais bon sérieusement vous y croyez vous ?

pourquoi arrêter la viande

Bref je m’arrête là, je pense que vous avez compris le tableau.

Merci d’ailleurs aux lanceurs d’alerte en tout genre, aux films et reportages engagés qui nous permettent de plus en plus d’ouvrir les yeux sur toutes ces pratiques.

 

On n’est pas des carnivores

Désolée de briser vos rêves de grand fauve qui bondit sur son steak au rayon boucherie mais non nous ne sommes pas fait comme un lion (ou comme un chat si vous préférez).

C’est physiologique.

Contrairement à nos amis à 4 pattes, notre intestin est super long. Mais vraiment long !

Genre la surface d’un court de tennis !

Et oui tout ça rentre dans notre corps, ça fait peur, non ?

Oui dorénavant vous ne verrez plus les matchs à Roland Garros de la même façon.

Mais voilà pourquoi notre système digestif est très content quand on se nourrit de végétaux et de céréales.

 

On est des omnivores !

Depuis toujours vous pensez que pour être en bonne santé il faudrait manger de tout ?

En fait pas vraiment.

Mais alors pourquoi tout le monde nous rabâche cette phrase « Il faut manger de tout mais en petite quantité ».

Et bien la réponse est simple : c’est la formule magique pour faire plaisir à toutes industries agro-alimentaire, ne froisser aucun lobby mais également pour rassurer le consommateur.

Alors oui on est capable de manger de tout.

Mais ça ne veut pas dire que l’on doit manger de tout, tout le temps !

Un peu de viande, un peu de beurre, un peu d’œuf, un peu de légumes, un petit fruit, un peu d’huile d’olive, un peu de lait, un petit verre de vin avec un petit bout de fromage, un peu de chocolat, un peu de sucre, un peu de…

Ça commence à faire sérieusement BEAUCOUP d’un peu !

Et l’être humain a toujours du mal à être raisonnable.

« Je vais boire un peu de vin ce soir … Oups j’ai fini la bouteille »

« Je vais manger un carré de chocolat après le repas… Oups j’ai mangé la plaquette »

Bref on est tous pareil.

Et au final c’est notre corps qui en pâtit et qui se retrouve comme une décharge incapable de tout trier.

Notre système digestif est fait pour manger des aliments facilement assimilables et surtout rapidement, comme les végétaux, les céréales, les légumineuses (en petite quantité).

Des civilisations entières ont survécu sur la base des féculents et non de la viande (le riz en Asie, les pommes de terre en Amérique Latine, le blé au Moyen-Orient, etc…). La viande a toujours été une très petite part de l’alimentation.

Maintenant que nous avons fait le tour de toutes les croyances erronées que l’on nous inculque, attaquons-nous au cœur du problème : est-ce que au moins toutes ces choses qu’on nous vend sont bonnes pour nous et pour notre corps ?

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième partie de cet article fleuve !

 

Pour aller plus loin :

Cowspiracy

L’adieu au steak

Le discours de votre vie de Gary Yourowsky

L214 Ethique et Animaux

No Steak – Aymeric Caron (livre)

(si ces liens ne marchent plus, faites la rechercher par vous même car il arrive souvent qu’ils soient supprimés de Youtube).

Bienvenue sur Vegan freestyle ! Si tu viens de découvrir le blog, tu recherches sûrement de l'inspiration pour tes repas au quotidien. Je te propose de recevoir gratuitement notre nouvel ebook "30 Jours Vegan" : clique ici pour le recevoir !

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De retour de nos courtes vacances en Auvergne, j’ai décidé de partager avec vous un petit article Food Trip Vegan, ça faisait bien longtemps ! La dernière fois j’avais parlé de mes restaurants vegan à Aix-en-Provence.

Cette fois-ci, nous avons fait une halte dans la belle ville de Lyon, sur notre route. Cette ville est clairement vegan friendly et nous avions l’embarras du choix pour se restaurer donc nous avons longuement hésité pour savoir quel resto choisir :)

Alors où manger vegan à Lyon ? Découvrez nos deux restaurants coup de cœur !

Hank Burger

À l’aller, nous nous sommes arrêtées chez Hank Burger car comme il était déjà 15h30, c’était le seul restaurant ouvert non stop toute la journée. Super pratique quand on voyage ou qu’on a un petit creux en plein milieu de l’après-midi.

 manger vegan à lyon
     

Lorelei avait déjà goûté leur burger lors d’un séjour à Paris, à l’époque elle avait pris le burger « La Rockeuse », avec une sauce figue et de la roquette et elle avait beaucoup aimé. 

Début Mai, un Hank Burger a également ouvert ses portes à Lyon, donc l’occasion idéale pour déguster leurs burgers.

Tous les burgers chez Hank ont la même base et seule la sauce diffère.

Il propose un bun vegan fait artisanalement qui est vraiment délicieux, l’un des meilleurs que j’ai pu goûter !

Leur steak est vegan & bio, il a très bon goût, bien qu’un peu gras à mon goût… mais il faut dire que je ne mange plus d’huile ni de matières grasses depuis plusieurs mois déjà donc je n’ai plus l’habitude … Donc si vous êtes accro à la junk food, ça ne choquera pas ;-)

Et après il y a dans le burger des tomates, des cornichons, des oignons, de la salade et du fromage végétal fondant. Concernant le fromage végétal, autant Lorelei l’avait bien senti dans son premier burger « La Rockeuse » autant nous ne l’avons pas du tout senti dans les deux que nous avons pris à Lyon. Peut-être n’y en avait-il pas ?

Alors venons-en à ces burgers :)

manger vegan à lyon

J’ai choisi « Le Touriste » c’est un burger qui est différent selon les saisons et l’inspiration du moment. Cette fois-ci, c’était sauce béarnaise et on sentait vraiment très bien le goût de l’estragon. J’ai adoré ! Et comme « sides » j’avais pris les potatoes avec la sauce fromage et la salade Coleslaw car je préfère avoir 2 accompagnements salés plutôt qu’un dessert ;-)

Les potatoes sont vraiment très bonnes et avec cette sauce fromage c’est vraiment décadent. Je pourrais venir là pour ne manger que ça haha !

L’assaisonnement de la salade Coleslaw est très subtile du coup j’ai beaucoup aimé. Mais si vous les aimez avec une tonne de mayonnaise, faudra en rajouter :) D’ailleurs leur « véganaise » maison à disposition dans la salle est délicieuse !

manger vegan à lyon

Lorelei a opté pour l’Allumé, le burger avec une sauce BBQ fumé et des poivrons caramélisés. Très bon aussi, mais le goût du paprika fumé est très prononcé, donc il faut aimer ! Les poivrons étaient bien fondants et le tout se mariait très bien.

 

En dessert, elle a opté pour le Carrot cake, qu’elle avait déjà adoré à Paris. Bien moelleux et avec un très bon goût. On l’a fait goûté aux parents de Lorelei qui ont adoré aussi ! Comme quoi pas besoin d’être vegan pour manger là bas :)

Saveurs du Monde

Pour le restaurant du retour, nous avons hésité mais nous avions vu tellement de commentaires élogieux sur Vegoresto à propos de « Saveurs du Monde » que nous avons arrêté notre choix sur celui-ci, et nous avons vraiment bien fait ! Surtout que nous sommes fan de cuisine asiatique.

C’est un restaurant très petit, avec seulement 6 tables, nous avons donc réservé avant de venir. Il est situé juste à côté de la Gare Perrache.

Sur leur menu, ils ont toute une page dédiée à leurs plats végétariens et vegan avec des entrées, des plats, des accompagnements et même des burgers.

manger vegan à lyon

En entrée, j’ai choisi le « Bo Bun » c’est mon plat asiatique préféré car il est très varié et on peut goûter de tout à l’intérieur. Il était vraiment délicieux avec les nems, la tofu maison, les vermicelles de riz, des crudités et sa petite sauce.

manger vegan à lyon

Lorelei a opté pour les samoussas au taro. C’était assez fou niveau texture, on aurait dit comme un fromage super crémeux avec du poireau ou des oignons nouveaux. Nous n’avons pas du tout l’habitude de cuisiner le taro, d’ailleurs la seule fois que j’en ai acheté un, je n’ai pas réussi à le cuisiner, il s’est oxydé et j’ai pris peur haha. Mais là ça m’a remotivé à essayer car c’était vraiment très bon.

Puis pour le plat, nous avons toutes les deux craquées pour le burger (étonnant hein…) au tofu car nous adorons la cuisine fusion et là pour le coup, on a été gâté. Ça correspond totalement à notre façon de cuisiner, à mélanger des saveurs qui n’ont pas l’habitude de l’être et quel bonheur de trouver un restaurant qui ose le faire :)

manger vegan à lyon

Délicieux mélange de saveurs entre : le tofu frit, les carottes râpées, des tomates, de la salade, une aubergine (qu’on a pris pour un champignon mariné haha) et le top du top : un petit carré de « FloMage », une lyonnaise qui fait des fromages végétaux, des lamelles de gingembre à la place des cornichons (on a adoré l’idée!) et une sauce de soja concentré. Le tout servi avec des potatoes. On ne sait pas quel est leur secret mais c’est les meilleures potatoes que nous avons mangées !

On s’est vraiment régalées et nous avions vraiment bien mangé, donc nous avons décidé de prendre nos desserts à emporter. Ils ne proposaient quasiment que des desserts vegan et nous avons opté pour les perles de coco (mon grand chouchou) et le gâteau de manioc (que nous avons mangé sur la route donc pas de photos désolée mais sachez qu’ils étaient super bons !!!)

Avant notre départ, la patronne du restaurant est venue nous parler car elle a vu qu’on avait commandé que des plats vegan, elle était vraiment très gentille, ça fait tellement plaisir de se sentir bien accueilli dans un restaurant et ne pas être considéré comme des parias car on mange vegan… Nous avons discuté un petit moment avec elle, de ses recettes, des ingrédients dans les plats etc. Elle est également végétarienne. Et elle voulait absolument qu’on goûte son nouveau dessert 100% vegan : le flan infusé et elle était déçue qu’on ne l’ait pas pris, du coup elle nous en a apporté une part qu’on a partagé.

manger vegan à lyon

C’est un flan, avec plusieurs couches, à base de lait/crème/eau de coco et une plante médicinale très utilisée dans leur pays qui lui donne une jolie couleur verte. Il est cuit à la vapeur et donc il est chaud sur les bords et plus froid au centre. Nous avons vraiment beaucoup aimé. J’ai trouvé que la texture ressemblait pas mal aux perles de coco, qui est une texture que j’adore particulièrement mais en version gâteau, ce qui est donc très intéressant. La prochaine fois, je reprendrais même ce gâteau au lieu des perles de coco, c’est dire :) 

Et même Lorelei qui normalement n’est pas fan de ce genre de texture a vraiment adoré le goût ! Il est passé tout seul alors qu’on avait plus faim haha !

Une très belle découverte avant de reprendre la route direction Nice.

Je vous conseille vivement ce petit restaurant si vous passez par Lyon, les plats sont délicieux, le rapport qualité/prix défie toute concurrence et les patrons sont vraiment adorables et aux petits soins, on se sent tout de suite comme à la maison !

Nous n’hésiterons pas à y retourner lors d’un prochain road-trip :) Et nous avons aussi quelques autres petits restaurants lyonnais que nous avons bien envie d’essayer :

Like An Elephant, un restaurant 100% vegan avec de jolies pâtisseries !

Le Mouton Danse, un restaurant « omni » mais avec un menu vegan qui change chaque semaine et qui a l’air super bon.

My Petite Factory un restaurant, café et traiteur 100% sans gluten avec des produits bio et de saison, tout ce qu’on aime :)

Si vous les connaissez, ou si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous en parler en commentaire :)

Aujourd’hui je vais partager un article très personnel. Très certainement le plus personnel de tout le blog.

Aujourd’hui je vais mettre de côté les recettes, le combat pour le bien être animal ou mes articles militants… quoi que tout est finalement lié.

Aujourd’hui je vais vous parler de la maladie qui m’a été diagnostiquée l’été dernier. J’aurais voulu en parler avant mais finalement j’ai bien fait d’attendre et maintenant est le bon moment.

En Août dernier, lors d’une échographie on m’a découvert des tâches sur les ovaires et dans une partie de l’utérus. Cela pouvait être des kystes ovariens ou de l’endométriose. Il fallait faire des tests approfondis.

Un premier rendez-vous chez une gynéco en urgence puis une IRM.

Mon premier IRM et en en ressortant, je l’espérais mon dernier. C’était assez terrible, le bruit de la machine, les lumières, les plaques sur mon ventre, le sentiment d’oppression, cette sensation de ne plus pouvoir respirer, cette impression qu’on ne va jamais sortir. Ce fut les 7 ou 12 minutes les plus longues de ma vie. Je crois que les techniques de respiration que je fais en méditation m’ont sauvé d’une crise de panique assez inévitable.

Après l’examen, j’ai attendu dans ma « chambre », en fixant ce replicat d’un tableau de Picasso que je ne connaissais pas mais qui prenait tout son sens dans cette pièce aveuglante et ses lumières néons.

J’ai attendu, il était déjà tard, peut être 21h.

Je me demandais jusqu’à quelle heure ils faisaient des IRM. J’avais mon téléphone mais aucun réseau.

C’était long.

Très long.

Finalement la médecin est venue me voir. Et ne m’a rien dit, rien expliqué juste un : « Vous avez une sacrée endométriose, merci, bonne soirée. »

Ok.

Je suis repartie, sonnée, sans réponse à part un CD et 2 pages d’images IRM qui n’avaient aucun sens pour moi et une page de compte rendu où je comprenais que c’était à un stade très avancé.

J’ai fait quelques recherches, j’ai écouté les témoignages de jeunes femmes qui comme moi étaient vegan et souffraient d’endométriose, comme Chloé Tesla. (voir sa vidéo sur le sujet ici)

Je me demandais sans cesse pourquoi moi ?

Oui ok j’avais des règles et des ovulations douloureuses mais pas à ce point.

J’avais fait une écho en 2011 et il n’y avait rien à l’époque.

Comment en 6 ans, dont 3 de véganisme mes ovaires se sont littéralement recouverts d’endométriose ?

Est-ce à cause de ces années à porter ces serviettes hygiéniques pleines de pertubateurs endocriniens et autres horreurs ?

Est-ce les gels douches ? Les crèmes ?

Toutes les merdes que j’ai mangé pendant 30 ans ?

La pilule que j’ai prise pendant 2-3 ans dans ma jeunesse ?

Cette merde de Roaccutane qu’on m’a fait prendre quand j’avais 15 ans car j’avais des boutons et que personne n’a eu l’intelligence de dire : « Arrête peut être les produits laitiers avant de t’empoisonner et de mettre en péril toute ton système reproductif ? »

Comment ça se fait que toute une génération de filles sont tout simplement stériles et en souffrance ?

Bref je n’aurais probablement jamais la réponse.

Alors qu’est-ce j’ai fait ?

Honnêtement rien.

J’ai attendu.

J’ai repris ma méditation et mes lois de l’attraction. Chaque matin.

J’ai bu des jus de betterave. Beaucoup.

J’ai pleuré. Beaucoup.

Je m’en suis voulu, à moi et à mon corps. Beaucoup.

J’ai arrêté le gluten. Un peu.

Le fait est que j’avais peur d’aller plus loin, de consulter quelqu’un d’autre. J’avais peur de ce qu’on allait me dire et me proposer. J’avais peur que ce soit pire.

Puis il s’est passé tout un tas de choses au niveau de ma santé autre, au niveau de ma vie familiale, au niveau de mon travail qui m’ont permis d’oublier et de remettre à plus tard.

endométriose

Nous voilà en Octobre. J’avais googlé les médecins gynéco spécialisés en endométriose à Nice et j’en avais choisi un, qui avait l’air d’avoir bonne réputation et qui en plus était chirurgien.

Le matin du rendez-vous, j’ai eu mes règles, avec une semaine d’avance. Ça aurait pu être un signe que je devais annuler mais bon j’avais déjà tellement attendu, et puis je me disais que ça serait l’occasion de parler, que quelqu’un m’explique mon IRM, mes options, mon futur. Alors j’y suis allée.

J’avais préparé mon petit dossier et mes questions. Quand je suis entrée dans son bureau, je lui ai exposé la situation et je lui ai aussi dit que j’étais indisposée aujourd’hui. Chose qu’il n’a pas du tout aimé.

La suite fut la pire interaction que je n’ai jamais eu avec un médecin.

Je ne saurais pas retranscrire exactement ni textuellement tout ce qui a été dit. Je me souviens simplement des grandes lignes et de la violence avec lesquelles je les ai prises en pleine tête, sans forme, sans pédagogie, avec une forme de paternalisme que je n’avais encore jamais ressentie.

« À 33 ans, on n’enlève pas les ovaires. Donc vous allez devoir faire des opérations très régulièrement pour nettoyer sinon vos organes vont être atteints ok ? »

« Ces opérations n’ont aucune garantie de fonctionner. Vous ne souffrez pas maintenant ? Vous risquez de souffrir 10 fois plus après une opération. On ne sait pas. Aucune garantie. »

« Vous voulez des enfants ? Parce qu’il faut voir, jusqu’à 38-40 ans vous pouvez essayer. Après on enlève tout, ça sera plus simple. » (Il n’a même pas attendu la réponse à sa question. Pour lui t’es une femme, tu veux des gosses. Point)

« D’où vient l’endométriose ? On n’en sait rien. Est-ce que c’est un cancer ? Officiellement je n’ai pas le droit de vous dire ça. Mais un corps étranger qui pousse dans votre corps est une forme de cancer. »

En réponse à ma question si le fait d’arrêter le gluten pouvait réduire les symptômes : « Le sans gluten et l’endométriose sont tous les 2 à la mode. Ils se sont trouvés »

« Bon là il faut prendre la pilule. Quoi ? Vous n’avez pas confiance en la pilule ? Vous pensez que ça donne le cancer ? » (Je n’avais strictement rien dit sauf que je n’étais pas spécialement pour prendre la pilule car je n’en prenais pas depuis 10 ans)

« La pilule protège du cancer. Bon enfin sauf quand on a un cancer du sein ou qu’on fume. Bref je vous la prescris, vous la prendrez hein ? »

« Bon vous allez faire l’opération ? Je vous conseille dans les 2-3 mois là.»

« Quel dommage que vous soyez indisposée. J’aurais aimé vous faire un examen plus approfondi pour voir si vos organes sont touchés.» (Sachant que la gynéco que j’ai vu après m’a dit qu’on ne pouvait rien voir de mieux que sur l’IRM)

« Vous avez mal pendant vos rapports sexuels ? Normalement les patientes avec de l’endométriose ont très mal. J’aurais pu vous faire un examen où on mime l’acte sexuel et on pourra évaluer la douleur. »

Je crois que cette partie a été le coup de grâce. Et à ce moment là, je n’ai jamais été si heureuse d’avoir eu mes règles avec une semaine d’avance.

Je suis ressortie de là complétement traumatisée, perdue, en colère, choquée.

Je ne savais pas quoi faire. La seule chose qui m’avait paru cohérente dans tout ce dialogue fut la partie où il fallait stopper les règles pour que l’endométriose arrête de se propager.

Alors qu’est-ce que j’ai fait ?

J’ai commencé la pilule…

endométriose

Il m’avait donné une prescription de 6 mois à prendre en continu. Je me suis dit que ça me laisserait le temps de réfléchir et de consulter quelqu’un d’autre.

Quels ont été les effets de la pilule ?

Je ne l’avais pas prise depuis plus de 10 ans. Et en dehors du fait que je n’ai plus mes règles, tout le reste est négatif.

Tout d’abord, mon humeur. J’ai passé les 2 premiers mois au bord de la dépression. À pleurer pour rien, à avoir une humeur fluctuante, à être profondément triste des journées entières, à ne même plus trouver de positif dans ma vie.

Deuxième chose, j’ai pris du poids. À vrai dire je me sens même gonfler un peu plus chaque jour. Mon ventre a doublé de volume.

Troisième effet négatif : c’est le retour des maladies. Avant d’être vegan j’allais tous les mois chez le médecin car j’étais malade chronique. Depuis 3 ans je n’y avais quasiment plus remis les pieds. Depuis Octobre j’y suis déjà retournée 4 fois dont 3 où il m’a mis sous antibio. Pourquoi ? J’ai regardé la compo de ma pilule : LACTOSE.

Pas de secret. Une petite dose de lactose chaque jour m’a fait retombée dans tout ce que j’étais avant : très allergique, à me moucher chaque matin pendant une bonne heure et malade dès que je prends un coup de froid. C’est assez terrible.

Quatrième effet : Ma peau est à nouveau pourrie. Des boutons, une peau sèche et grasse à la fois, des rougeurs. Bref welcome back in 2014…

En vient ma minute véganisme. Comment se soigner quand on est vegan ?
Il n’existe pas UN SEUL médicament qui ne contienne pas de lactose ou de gélatine. Quand j’en ai parlé au pharmacien sa seule alternative a été de me proposer des médicaments au lactase pour m’aider à digérer. Non mais c’est pas que je digère pas, c’est que ça me rend MALADE !!!

Alors je ne sais pas quel abruti a un jour décidé que les médicaments devaient avoir une jolie couleur blanche et que ça serait super cool de récupérer du lactose de on ne sait où pour le foutre dedans mais ça serait bien d’évoluer les gars !

Donc je fais appel à vous sur ce coup, si certaines d’entre vous connaissent une pilule « vegan » ou du moins sans lactose, je suis plus que preneuse car stopper une maladie pour en propager une autre très peu pour moi. J’ai demandé à ma gynéco mais apparemment c’est un concept trop lointain et puis elle a un deal avec un labo avec son petit dépliant tout prêt sur son bureau, elle va pas se faire chier à m’en chercher un autre hein…

Je referme cette parenthèse et j’arrive à la fin de l’histoire.

Nous sommes fin Février et je suis retournée voir une nouvelle gynéco qui m’a été conseillée.
Je vous avouerai que j’y suis allée à reculons, encore bien refroidie de ma dernière consultation.

Et ironie du sort, même en étant sous pilule non stop, j’ai réussi à être indisposée en allant chez elle.

Bis repetita, je me suis rendue au rendez-vous avec mon petit dossier, mon historique et mes questions. Sauf que cette fois j’avais décidé que je ne me ferai pas marcher dessus et que je dirai les choses. Savoir si je devais vraiment continuer la pilule ou s’il y avait d’autres alternatives. Savoir si je devais vraiment me faire opérer même si je risquais de souffrir encore plus après. Toutes ces questions en suspend dans ma tête.

Ça s’est tout de suite mieux passé. Elle était bienveillante et sans jugement. J’ai dit directement que j’étais vegan. Elle a sourit et m’a dit : « Mon fils aussi est vegan alors je connais bien ça. » J’ai répondu « Tant mieux », un brin soulagée.
On a ensuite passé en revue mon historique familiale, ma situation actuelle. Elle ne m’a pas posé de questions intrusives.
Ensuite elle a regardé les résultats d’examen et quelqu’un m’a enfin expliqué mon IRM.

Elle n’a pas voulu savoir ce que m’avait dit le précédent gynéco avant de me donner son diagnostique à elle.

Dans les grandes lignes ce fut le même mais présenté tellement différemment !

Donc oui je dois continuer la pilule même si ça ne me réussit pas. Elle m’en a donné une sans fluctuation de dosage (contrairement au gynéco précédent). Elle m’a dit : Pas de stérilet.

Et oui je dois me faire opérer pour « nettoyer » sinon mes autres organes risquent effectivement d’être touchés.

Je dois repasser un IRM en Mai pour voir l’évolution et prévoir une opération dans les mois qui suivent. Tout en sachant que tout risque d’être pire après l’opération, surtout que je n’ai pas mal et que je ne veux pas d’enfant… Alors est-ce vraiment ma seule alternative ? Est-ce le meilleur choix ? Est-ce que je ne peux pas rester avec cette pilule en continu malgré les désagréments ? Je n’en ai aucune idée.

Pas de happy ending dans cet article, ni même de ending tout court.

Juste un moment de vie, une maladie qui vient d’arriver dans ma vie et que je voulais partager avec vous.

Si vous aussi vous souffrez de cette maladie, je serais ravie d’échanger ici ou en privé pour avoir vos conseils ou vos ressentis.

Bienvenue sur Vegan freestyle ! Si tu viens de découvrir le blog, tu recherches sûrement de l'inspiration pour tes repas au quotidien. Je te propose de recevoir gratuitement notre nouvel ebook "30 Jours Vegan" : clique ici pour le recevoir !

Pour tous les curieux, vous devez vous demander à quoi ressemble concrètement une journée dans la vie d’un vegan, qu’est-ce qu’on mange exactement, en quelle quantité, est-ce qu’on compte nos calories, nos apports etc ?

Je vais essayer de répondre à toutes ces questions dans cet article.

À quoi doit ressembler l’assiette d’un vegan ?

Vaste question. Il est impossible de rassembler tous les nutriments et toutes les vitamines qui existent au monde chaque jour dans toutes nos assiettes. Ni les vegans, ni les végétariens, ni les omnivores ne peuvent se prévaloir d’une telle capacité.

Alors, le mieux que l’on puisse faire c’est de se rapprocher des recommandations des spécialistes de l’alimentation végétale, comme par exemple sur le site Vegan Pratique de L214 ou encore sur le site de l’Association végétarienne de France.

Faut-il prendre des compléments ?

Le seul complément que je recommande est la B12, avec des comprimés pour végétaliens. J’ai tenté plusieurs marques surtout au départ quand je n’y connaissais pas grand chose mais maintenant je suis fixée sur la marque Solgar qui est 100% vegan. Et récemment j’ai opté pour une version en comprimé à croquer au goût cerise.

Si vous vous posez des questions sur la prise de la B12, je vous invite à lire ici mon article sur 5 fausses croyances sur l’alimentation végétale afin d’en savoir plus.

Après, tout ce qui est poudre magique de protéines, super-aliments hors de prix, etc…, sincèrement, passez votre chemin. J’en ai testé quelques uns mais je ne suis vraiment pas fan, c’est clairement du pur produit marketing, et si vous mangez correctement et que vous n’êtes pas en grave carences, ça ne sert à rien !

Vous avez tout ce dont vous aurez besoin dans les « vrais » aliments.

Est-ce que les quantités sont différentes ?

Oui ! Au début quand on devient vegan, on a tendance à vouloir manger les mêmes quantités qu’avant mais sans la viande, sans le fromage, sans les œufs. Et du coup, ben.. on a faim c’est inévitable.

Si votre sachet de riz ou de pâtes préconise 50 ou 100 g, vous, en réalité, vous avez besoin de 150 ou 200g voire plus selon votre activité.

Pourquoi ? Tout simplement à cause de la densité caloriques des aliments. L’alimentation carnée est plus dense et plus concentrée en calorie, et bien évidemment plus grasse. L’alimentation végétale quant à elle a plus de fibres, donc elle se digère plus vite.

Une assiette vegan va être en volume plus grosse mais beaucoup moins calorique. C’est pourquoi vous allez manger de plus grandes assiettes et que les gens risquent de vous regarder de travers en mode « Mais elle est pas bien de manger tout ça ! ». Et bien si, il faut écouter son corps et ne pas s’angoisser de la taille d’une assiette.

Faut-il compter ses calories ?

J’aurais tendance à vous dire non. Personnellement je n’ai jamais compté les calories de ma vie et ces sites où tu rentres ce que tu manges et qui te donnent plein de chiffres, ça me fait flipper car j’imagine très bien comment ça peut faire vriller quelqu’un qui a un problème de TCA (Troubles du Comportement Alimentaire).

Mais, quand on débute dans une nouvelle alimentation, on peut avoir du mal à se rendre compte du nombres de calories qu’on ingurgite (que ce soit dans un sens comme dans un autre). On peut donc avoir au départ besoin de vérifier quelques fois si les aliments qu’on a mangé aujourd’hui nous ont donné assez ou trop de calories. Alors à vous de voir, mais attention que ça ne tourne pas à l’obsession. Il faut écouter son corps avant tout !

Une journée dans mon assiette vegan

Le petit-déjeuner vegan

Alors pour tout vous dire, je mange rarement le matin, ça dépend à quelle heure je dois partir. Si c’est trop tôt, je n’y arrive pas. Je démarre la journée par un grand verre d’eau ou un jus de citron ou d’orange maison, puis je me prépare un petit truc à emporter que je mangerai dans la matinée quand je suis plus au calme.

Mais en ce moment, je me suis prise de passion pour les yaourts végétaux. Je n’ai jamais aimé les yaourts au « lait » et j’en mangeais seulement par obligation quand je pensais que ça serait bon pour ma santé… Et je les prenais light … pour ma ligne. Qu’est-ce qu’on peut faire comme connerie hein :)

Bref, en version vegan, j’avais testé 2-3 fois des yaourts au soja ou au chanvre mais sans grande conviction. Et là, nouveauté dans mon petit magasin bio, je suis tombée amoureuse d’un yaourt coco. Vous retrouvez plusieurs recettes ici dans mon meal plan de 7 jours. C’est mon petit-déjeuner du moment quand j’ai un peu plus de temps devant moi le matin mais que je ne veux pas non plus passer trop longtemps à le préparer.

Je ne fais de « vrais » petits-déjeuners que le week-end, et la plupart du temps ce sont des brunchs : brunch sucré avec des pancakes ou alors brunch salé avec une brouillade de tofu, de l’avocat. Ou alors comme celui que je vous présente ici, un brunch sucré/salé.

journée dans mon assiette vegan

 

Ingrédients

Préparation

  1. Découpez l’avocat et faites des tranches
  2. Réchauffer votre petit pain au four quelques minutes
  3. Épluchez l’orange et coupez des quartiers
  4. Déposez les tranches d’avocat dans le petit pain, assaisonnez (gomasio, sel, 5 baies au choix)
  5. Déposez les autres ingrédients dans l’assiette
  6. Servez avec une boisson chaude

 

Le déjeuner vegan

En général, je le prépare la veille, soit avec des restes du plat du soir, soit une nouvelle recette en parallèle et je l’apporte pour le midi au travail.

Et je suis assez fan du format « buddha bowl » qui permet d’associer plusieurs légumes et céréales chauds ou froids.

Mon autre grande passion du moment, ce sont les Wraps ! C’est super facile à préparer, on peut pré-découper tous les ingrédients, les mettre dans une petite tupperware et confectionner sa wrap au dernier moment pour éviter qu’elle soit humide.

Vous pourrez retrouver 7 autres recettes pour le midi ici dans mon dernier ebook Pure Vegan.

Je vous propose ici une recette de wraps de crudités et de tofu sauté aux sésames, à manger chaud de préférence.

journée dans mon assiette vegan

Ingrédients

  • 1 grande wrap de blé ou de maïs (maison ou du bio du commerce)
  • 100 g de tofu ferme nature
  • 200 g de crudités au choix selon la saison (carotte, concombre, poivron, tomate, avocat, maïs …)
  • 2 c. à soupe de sauce au choix (ici sauce coriandre-citronnelle)
  • 1 c. à café de sauce soja
  • 1 pincée de graines de sésame
  • 1 pincée de gingembre en poudre
  • Huile d’olive

Préparation

  1. Coupez les crudités en bâtonnets
  2. Découpez le tofu en 6 petits rectangles
  3. Dans une poêle, faites les revenir dans un peu d’huile puis lorsque ça commence à griller, ajoutez la sauce soja, le gingembre en poudre et les graines de sésames. Laissez dorer encore quelques minutes à feu doux.
  4. Pendant ce temps, réchauffez votre wrap au four ou à la poêle
  5. Déposez la sauce dans la wrap, ajoutez les crudités puis les morceaux de tofu
  6. Roulez et dégustez immédiatement

Astuce : Si vous voulez un repas plus consistant, vous pouvez ajouter du riz à votre wrap en mode burritos ;-)

 

Le dîner vegan

Les jours commencent enfin à rallonger, les nouveaux fruits et légumes arrivent sur le marché et se mêlent aux légumes d’hiver toujours présents.

Le soir j’ai encore envie d’un plat chaud et consistant surtout que la météo fait vraiment des siennes cette année ! On n’arrive pas à passer au Printemps.

J’aime bien manger un plat simple de pâtes le soir, c’est souvent rapide à faire et on peut l’agrémenter de légumes ou autre accompagnement ! Mais ce qui change tout, c’est la sauce !

Ici je vous présente un plat de tagliatelles aux saveurs indiennes, sauce curry qui déchire !

journée dans mon assiette vegan

Ingrédients

  • 100 ou 150 g de tagliatelles avec ou sans gluten (selon votre appétit)
  • 100 g de butternut
  • 5 gros champignons
  • Persil ou coriandre frais

Pour la sauce curry:

  • 10 cl de crème végétale (soja, amande, cajou)
  • 1 c. à café de curry madras
  • 1 pincée de piment
  • 1 pincée d’ail en poudre
  • 1 pincée de curcuma
  • Sel et poivre
  • Huile

Préparation

  1. Coupez la butternut en cubes et émincez les champignons
  2. Dans une poêle, faites revenir la butternut dans un peu d’huile et laissez cuire pendant une dizaine de minutes. Puis lorsque ça commence à griller, ajouter les champignons émincés
  3. Laissez cuire à couvert pendant 20 minutes environ jusqu’à ce que les légumes soient fondants
  4. Pendant ce temps, cuisez vos pâtes la durée indiquée sur l’emballage puis égouttez-les
  5. Dans une petite casserole, mettez tous les ingrédients pour la sauce curry, mélangez et faites chauffer quelques minutes à feu doux
  6. Servez les tagliatelles, déposez la sauce chaude et les légumes fondants
  7. Ajoutez des herbes fraiches ciselées sur le dessus et assaisonnez si besoin

 

Voici une journée dans mon assiette vegan. Est-ce que vos journées ressemblent à la mienne ?

Si vous voulez d’autres idées de recettes, je vous propose de découvrir mon nouvel ebook avec 7 jours de meal plan + 26 recettes ici.

 

 

Vous n’avez pas pu passer à côté de l’article surréaliste publié par Libération en début de semaine « Pourquoi les vegans ont tout faux ? ». On aurait pu croire à un poisson d’avril un peu en avance, un hoax ou une tentative de bad buzz pour faire la promo de leurs livres…

On se serait cru dans un épisode à la croisée des mondes entre The Walking dead et Black Mirror où les vegans sont responsables de la mort de l’humanité toute entière, de l’agriculture, des animaux domestiques et des vaches qu’on aura remplacé par des robots brouteurs (non non ce n’est pas une blague).

Au début, on se dit que c’est encore un article à la con, qu’il faut ignorer comme tous les autres qui ont pour seul but de descendre les vegans avec des arguments plus ou moins bancals. Mais en le lisant, on comprend pourquoi non, en fait il ne faut pas ignorer, il faut vraiment y répondre.

Alors je ne vais pas rédiger ici une réponse argumentée et factuelle répondant à chacun de leurs arguments apocalyptiques car l’article de Mr Mondialisation l’a extrêmement bien fait. Vous pouvez le lire ici.

Mais je n’ai jamais reçu autant de messages choqués et de gens qui me demandaient si je l’avais lu et ce que j’en pensais.

Arrêtez de prendre les gens pour des cons

J’ai donc décidé de vous parler plutôt de pourquoi cet article a autant fait réagir dans le cercle vegan et même plus loin.

La réponse est très simple : parce qu’on en a tous marre d’être pris pour des cons.

Et cet article de sa première à sa dernière ligne prend clairement tout le monde pour des cons : les vegans en première ligne, les végétariens, les paysans, les SDF, les animaux en victimes collatérales… mais surtout vous, qui n’êtes dans aucune de ses petites cases et à qui on tente de faire gober des arguments hallucinants dans le seul but de faire peur.

Alors non, la peur n’est pas le seul but. Il y a un second but un peu plus insidieux : donner bonne conscience à ses auteurs qui n’ont clairement aucune envie de changer ne serait-ce qu’une once de leur existence. Et en faisant cela, ils espèrent trouver un écho envers ceux qui pensent la même chose.

Parce qu’au final on en revient toujours à ça.

Pourquoi les anti-vegans sont-ils si virulents ?

Parce qu’on leur renvoie cette image d’eux qu’ils ne supportent pas, celles de personnes qui font souffrir pour un plaisir gustatif de quelques instants et non pour un besoin vital.

C’est vrai, ce n’est agréable pour personne. Personne n’a envie de mal faire ou d’être jugé.

Alors au moins avec cet article on est cool raoul. Les vegans sont la source de l’industrialisation massive et de la disparition de l’agriculture traditionnelle et des sols viables donc c’est bon les gars, bouffez du steak tous les midis, on s’en fout les vegans ont déjà détruit la planète.

Bon ok fallait oser cet argument, mais bon à la limite plus c’est gros plus ça passe.

Un peu comme le fait de dire que les animaux adorent « travailler » avec l’homme.

Oui je sens bien que la vache laitière adore être inséminée artificiellement plusieurs fois par an, privée de son veau à la naissance, traite jusqu’au sang et au pus par des machines dans un enclos minuscule puis finalement amenée à l’abattoir quand elle n’est plus assez rentable pour finir en steak bon marché.

On ressent bien ici « l’existence intelligente, intéressante et digne » que les auteurs mettent en exergue dans leur article non ?

La malhonnêteté intellectuelle de ce type d’article

Et le danger c’est qu’une partie des gens vont vraiment prendre ça pour acquis. Ils vont se dire que de grands chercheurs et écrivains ont fait des recherches approfondies et qu’au fond ils doivent avoir raison (j’en profite pour rappeler que leur article n’est ni chiffré ni sourcé). D’autres vont se dire que les points soulevés sont légitimes et ça va les renforcer dans leur statu quo et les pousser à ne changer absolument rien de leur consommation actuelle.

C’est cette malhonnêteté intellectuelle dont ils ont fait preuve dans cet article qui est vraiment problématique. Tout est noir dans ce portrait au vitriol des vegans, pas une once de nuance, on ne nous accorde même pas le bénéfice du doute.

Non, les vegans ont TOUT FAUX de A à Z. Belle prouesse quand même.

Aucun mot sur les bienfaits d’une alimentation vivante et végétale, seulement une ironie sur le fait que les vegans ne mangent que des faux produits industriels créés par les méchants américains et ont besoin de vitamine B12 pour survivre.

Les études de plus en plus nombreuses qui osent enfin mettre en lumière les dangers de la viande et des produits carnés sont balayées d’un revers de main à coup du célèbre « C’est pas chez nous c’est chez les méchants Ricains« (again).

Pas un mot sur le réchauffement climatique et les recommandations concernant la diminution de la viande.

Rien sur toute la branche décroissante, zéro déchet, locavore, adepte du bio qui représente quand même une très grande part du mouvement vegan.

Non, les vegans sont justes des petits cons qui se prennent pour des rebelles mais qui en fait n’ont rien compris.

Bah non, on est tellement cons qu’on a pas compris qu’en renonçant aux produits animaux et à leur exploitation on détruisait la planète !

Heureusement que Libé est là pour nous ouvrir les yeux ! Hop demain je file à McDo m’enfiler un gros Big Mac pour sauver la France de l’apocalypse.

Ah non pardon, McDo c’est un peu trop pro-americain !

Bon ok je file chez le boucher bio et éthique bien français du coin qui nous garantie que l’éleveur (toujours bien français) a accompagné sa brave bête (française, sans antibio, sans OGM, label rouge, bio et sans gluten) jusqu’au bout après une belle vie passée à brouter des marguerites en plein-air.

Ah non pardon, la mode du régime alimentaire du « sans » est réservée aux vegans, va falloir trouver autre chose pour vendre vos produits carnées les gars !

Pourquoi faut-il changer ?

C’est marrant, je rédige cet article sur la route en faisant les 700 kms entre Nice et Clermont-Fd et je ne les vois pas ces millions de vaches heureuses à brouter dans les pâturages.

À part 2 troupeaux de moutons, 3 petits troupeaux de vaches et quelques chevaux et ânes je n’ai pas vu cette agriculture traditionnelle que nous, méchant vegan nous évertuons à détruire un peu plus chaque jour. Est-ce déjà trop tard ?

Où sont tous ces animaux élevés en plein air, nourris à la bonne herbe que tout le monde achète pour se donner bonne conscience ?

Vous savez qui je ne vois pas non plus ? Les milliers de cochons qui sont abattus chaque jour et dont 96% sont issus de l’élevage intensif.

Mais je termine quand même cet article sur une note d’espoir.

L’espoir qu’un maximum de personne se soit rendu compte de l’absurdité des propos tenus par ces soit-disant intellectuels, qu’un maximum de personnes ait été choqué autant que moi et ait envie d’en savoir plus sur le mouvement vegan.

Cet article montre également la faiblesse des arguments contre le véganisme et le manque de fondement de ceux-ci. Peut-être que beaucoup de personnes non-vegan ont été frappé, déconcerté, décontenancé par ces propos.

Et surtout qu’on cesse de déresponsabiliser les gens avec de faux arguments dans le seul but de continuer notre petit train de vie à l’occidental où on se fait plaisir coûte que coûte, peu importe le prix pour la planète, les animaux ou notre corps.

Il est temps d’arrêter de se trouver des excuses pour ne rien changer.

 

 

Autres sources :

La réponse humoristique d’Insolente Veggie

La réponse en vidéo de la Youtubeuse Antastesia

La réponse de Mr Mondialisation (déjà citée en début d’article)